L’histoire véridique et surprenante de Val-Jalbert
Le village a été créé en 1901 pour abriter le moulin à pâte et les personnes qui y travaillaient, ainsi que leurs familles.
On appelle ce type de village, un « village de compagnie » car c’était une compagnie qui était propriétaire du site et des bâtiments. Lorsqu’elle ferma ses portes en 1927, ses habitants ont déserté les lieux.
À la fondation de la Compagnie de pulpe Ouiatchouan en 1901, le père du projet, Damase Jalbert, entreprend la construction d’une usine ─ un moulin ─ qui entrera en production un an et demi plus tard.
À la fin du XIXe siècle, le secteur des pâtes et papier connaît une croissance fulgurante notamment aux États-Unis et en Europe. C'est dans ce contexte de forte demande pour le papier que Damase Jalbert1 entreprend la construction d'une pulperie située sur la rivière Ouiatchouan2, au pied de la chute, près de Chambord dans le Canton Charlevoix au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Afin de répondre à la demande américaine et européenne et sentant l'immense potentiel forestier de la région, Damase Jalbert, après avoir réuni la somme de 15 000,00$ auprès d'investisseurs convaincus, achète un terrain au nom des fiduciaires de la compagnie de pulpe de Ouiatchouan afin de réaliser le futur projet. La nouvelle compagnie est incorporée le 27 avril 1901.
Sur ce terrain, il y a déjà une maison, un moulin à farine et de la machinerie. Dès 1901, les travaux de construction de la nouvelle usine et du futur village sont mis en branle. Une cinquantaine d'ouvriers s'affairent au nivelage du terrain afin d'y implanter une usine de 200 pieds (66 mètres) sur 60 pieds (20 mètres). Une voie ferrée d'un mille de long est aménagée afin de relier la pulperie du pied de la chute vers le village de Chambord. Un barrage de 28 pieds (9 mètres) de haut, de même qu'un mur de pierre de 370 pieds (120 mètres) de long sont érigés. Le complexe industriel comprend aussi l'installation d'une dynamo qui fournira plus tard l'électricité au village de même qu'une scierie. Dix-huit mois plus tard, l'usine débute ses opérations et, durant le premier hiver (1902-1903), celle-ci fonctionne rondement. Les employés s'affairent à la production de pâte de bois mécanique3.
Afin d'accommoder les employés, une première zone d'habitations est construite sur la rue Saint-Georges dès 1901. Le nouveau village porte le nom de Ouiatchouan. Quatre maisons doubles (trois pour les employés et une pour le contremaître), une maison de pension et un petit hôtel constituent les premiers bâtiments du nouveau village. La maison du contremaître et une maison double d'ouvriers existent encore aujourd'hui, de même que les vestiges de la chapelle inaugurée en 1903. Décédé le 31 mars 1904, Damase Jalbert est considéré comme le père fondateur du village-usine qui portera plus tard son nom.
1 Damase Jalbert
Né en 1842, Damase Jalbert est originaire de Cap-Saint-Ignace dans le comté de Montmagny. C'est d'abord comme navigateur à bord de vaisseaux qui transportent du bois qu'il commence sa carrière. Après un court séjour aux États-Unis puis à Kamouraska comme commerçant, il s'établira au Lac-Saint-Jean à St-Jérome-de-Métabetchouan pour y exploiter une fromagerie. Il œuvrera par la suite dans le domaine du bois en achetant une concession forestière au lac des Commissaires puis une petite scierie au lac Ouiatchouan (près du lac Bouchette). Le commerce du bois étant très prospère à cette époque, il entreprendra la construction d'une pulperie sur la rivière Ouiatchouan au début du 20e siècle. Damase Jalbert aura 8 enfants.
2 Ouiatchouan (signification)*
En langue crie: WIAW (croche) DJIWAN (courant) WAWIYATJIWAN (courant tournant) WIADJIWAN (cours d'eau claire) En langue montagnaise: UIATSHOUAN (flots, cascades, rapides à bouillons blancs) OUIATCHOUAN (là où l'on voit la chute) * BUREAU PROVINCIAL DU TOURISME. « Sur les routes du Québec ». Ministère de la Voirie, novembre 1929, p. 508-510.
3 Pâte de bois mécanique
Procédé de fabrication faite à partir de bois et d'eau et nécessitant cinq étapes: l'écorçage (l'écorce des billots est enlevée à l'aide d'écorceurs), le défibrage (les billots sont broyés avec des meules de grès, transformés en fibres qui sont mélangées avec de l'eau), le tamisage et la précipitation (la pâte est filtrée dans des réservoirs et entrainée dans de forts courants d'eau sur des couvertures de laine très tendues qui ne retiennent que la fine particule de bois qui s'enroule autour d'un gros cylindre pour être ensuite empilée en feuilles), le pressage (les feuilles sont placées sur un treillis métallique puis pressées pour enlever le plus d'eau possible), l'expédition (les ballots de pulpe sont expédiés par train vers Chicoutimi puis par bateau vers les grands centres).
Trois ans après l’ouverture du moulin , la « pulperie », la mort de Damase Jalbert et le manque de capitaux laissent présager la faillite. Rachetée par des actionnaires américains, la compagnie fonctionne au ralenti. La Compagnie de pulpe de Chicoutimi, avec Joseph-Édouard Dubuc à sa tête, en fait l’acquisition en 1909. Un vent de modernisation déferlera sur Val-Jalbert durant quelques années.
Après le décès de Monsieur Jalbert en 1904, ce sont des intérêts américains qui acquerront la compagnie qui portera le nom de « Ouiatchouan Falls Paper Company ». Les nouveaux propriétaires voulant étendre leurs activités vers la production de papier et désirant poursuivre l'œuvre du fondateur, agrandiront le village de « Ouiatchouan Falls » sur la rue Saint-Georges en y ajoutant cinq nouvelles maisons doubles. Mais, en 1907, la compagnie américaine commence aussi à éprouver de gros problèmes financiers dus à des dettes accumulées afin de maintenir la production et au coût des nouvelles constructions, la menaçant de faillite. C'est alors qu'intervient Monsieur Julien-Édouard-Alfred Dubuc1, directeur-gérant de la Compagnie de pulpe de Chicoutimi, surnommé « le roi de la pulpe ». Il se porte acquéreur, au nom de la Compagnie de pulpe de Chicoutimi, d'un premier groupe d'actions de la Ouiatchouan Falls Paper Company dont il est le gérant-général et devient en 1907 le directeur général de la pulperie de Ouiatchouan. En 1909, la Compagnie de pulpe de Chicoutimi acquiert la majorité des titres et l'acquisition du reste des actions se poursuivra jusqu'en 1914.
À son arrivée en 1907, Monsieur Dubuc veut doubler la capacité de production de la pulperie et désire aussi entreprendre la construction d'un moulin de papier de grande capacité, mais ce dernier projet ne verra pas le jour. De 1907 à 1909, il procède à une nouvelle expansion du village en y ajoutant un hôtel (maison de pension) et deux autres maisons doubles, de même que l'aqueduc et les égouts.
1 Julien-Édouard-Alfred Dubuc
Fils aîné de J.A. Dubuc, marchand sherbrookois, J.E.A Dubuc naît le 21 janvier 1871 à Saint-Hugues dans le comté de Bagot. Une fois ses études en commerce complétées à Sherbrooke, il travaillera pour la Banque Canadienne Nationale de cette ville jusqu'en 1892, puis il organisera la première succursale de la BCN à Chicoutimi. En 1897, il joindra les rangs de la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi comme directeur général. Il œuvrera 25 ans dans l'industrie de la pulpe au Saguenay, il réalisera de nombreux projets comme la construction du chemin de fer Roberval-Saguenay, la création de la Ha! Ha! Sulphite Company de Port-Alfred, l'acquisition du moulin de Val-Jalbert par la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi, se portera acquéreur d'une usine de pulpe chimique à Chandler. En 1923, il démissionne du comité exécutif de la Compagnie de Pulpe et de Pouvoirs d'eau du Saguenay et partira ensuite pour Londres en Angleterre agissant comme collaborateur pour la Becker and Compagny, associée avec lui dans la pulperie de Port-Alfred. La Compagnie Becker en faillite, entraîne avec elle les usines de Port-Alfred et l'usine de Chandler. Après son retour, il débutera une carrière politique comme député libéral-indépendant du Comté fédéral de Chicoutimi, puis deviendra maire de Chicoutimi. Il décèdera à l'âge de 76 ans le 27 octobre 1947. Il aura 15 enfants dont 5 survivront. Il était marié à Anne-Marie Palardy.
En 1910 d’importants travaux mènent à l’inauguration d’une usine plus performante. Une véritable vie municipale et dynamique s’implante avec tous les services modernes. Un plan d’urbanisme guide la croissance du village de Val-Jalbert. Au début des années 1920, le confort caractérise la vie à Val-Jalbert et fait l’envie des populations environnantes.
L'agrandissement de la pulperie « Moulin Saint-Georges »
Afin d'accroître sa capacité de production, la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi (CPC) procède, à partir de 1910, à différents travaux d'agrandissements comprenant la construction d'une chambre des meules en pierre devant accueillir 3 grosses turbines. Ensuite, une annexe (en pierre et ciment avec plancher de béton armé) sera ajoutée afin d'y recevoir des métiers, des presse hydrauliques, des pompes et des tamis. Quatre ans plus tard, du côté ouest de l'usine, une salle destinée aux écorceurs manuels et à la bouilloire est construite, puis, en 1916 et 1917, on recouvre de pierre la partie initiale de l'usine qui était à l'origine en bois. Certains vestiges de ces pièces d'équipements et de machinerie existent encore de nos jours dans l'usine.
Le développement urbain
Parallèlement aux travaux d'agrandissement de l'usine, le village1, propriété de la CPC, se dotera d'un plan d'urbanisme piloté par Monsieur Dubuc, un modèle du genre pour les villages environnants. Sur le côté est de la rue Saint-Georges, de nouvelles maisons apparaissent et des baraquements sont construits le long de la rivière afin d'y loger de nouveaux ouvriers. En 1910, la première église et le presbytère sont érigés du côté ouest de la rue Saint-Georges. Elle sera bénie en 1911 avec l'arrivée du premier curé, l'abbé Joseph-Edmond Tremblay. La deuxième rue, la rue Saint-Joseph apparaîtra peu avant 1913 avec d'autres maisons doubles. Trois autres rues seront ouvertes en 1915 (Sainte-Anne, Dubuc et Tremblay). Dans cette même année, une commission scolaire sera créée, de même qu'un couvent école. Le développement du quartier ouvrier du plateau s'amorce en 1917 pour y loger des ouvriers et se poursuivra jusqu'en 1919. Une autre rue (Labrecque) viendra s'ajouter au quartier avec dix maisons munies de fondations de béton. Enfin, pour compléter le développement résidentiel de Val-Jalbert, dix autres maisons2 doubles seront construites par la CPC en 1923-1924. En tout, 40 maisons habitées seront érigées sur le village de Val-Jalbert.
La vie quotidienne des résidents du village
Sous Monsieur Dubuc, le village est doté de bornes-fontaines et de trottoirs de bois. La rue principale, bordée d'arbres, est macadamisée. Chaque rue du village bénéficie d'éclairage, ce qui fait du village un modèle de modernisme dans un milieu traditionnellement rural. Chaque famille bénéficie de l'eau courante, des égouts et de l'électricité et se chauffe au poêle à bois avec les résidus de bois de l'usine. La journée commence très tôt par la traite des vaches par la femme de maison, puis le mari débute son quart de travail à 7h00 et les enfants doivent être à l'école pour 8h00. Toutes les emplettes se font au magasin général (à l'hôtel de Val-Jalbert) de la rue Saint-Georges, la boucherie est située juste à côté de même que le bureau de poste en face. Les femmes ont peu de contacts sociaux tandis que les hommes bénéficient de plus d'activités de sport et de loisirs. Pour les soins médicaux, il faut se rendre par train ou par voiture jusqu'à Roberval. L'épidémie de grippe espagnole de 1918 fera 14 victimes, notamment des femmes enceintes et des enfants.
La vie à l'usine
Les activités de travail à l'usine sont divisées en trois quarts de travail, six jours sur sept. L'usine est humide et bruyante. Des équipes d'employés se relaient à tous les quarts de travail et ce, dans plusieurs secteurs: aux meules, aux tamis, aux métiers, à l'entretien, au graissage, au nettoyage, etc... Un contremaître supervise les employés. Certains d'entre eux travaillent dans les chantiers l'hiver à préparer le bois qui, durant l'été, sera transformé en pulpe. Les salaires des employés,3 comme les conditions de travail, sont considérés comme les meilleurs de la région. Les employés se syndiquent en 1913, en adhérant à la Fédération Ouvrière Mutuelle du Nord (FOMN), un syndicat catholique.
1 Le village
Débuté en même temps que la pulperie en 1901, le village portera le nom de Ouiatchouan jusqu'en 1913, puis celui-ci est changé en 1909 pour le nommer Val-Jalbert. Il deviendra paroisse en 1910 sous le patronage de Saint-Georges, comptant alors 40 maisons habitées. Il devient municipalité en 1915. Le premier maire de 1918 à 1921 fut Monsieur Wellie Fortin. En 1914, le village compte 550 âmes, en 1920, 600 et en 1926, 950. Puis, en 1931, le village ne compte plus que 50 âmes. Anecdote: En 1919, l'hôtel de Val-Jalbert passe au feu, mais il est aussitôt reconstruit. En décembre 1923, un risque d'inondation majeure menace le village. L'abbé Tremblay se promène avec une statue de la vierge le long de la rivière. L'eau cesse de monter.
2 Les maisons de 1919*
« Sur une carcasse de montants en épinette, on plaçait vers l'extérieur des planches embouvetées en oblique par rapport à la verticale, puis une épaisseur de papier asphalté et enfin du bardeau de cèdre (dans les dernières constructions, le bardeau fut remplacé par du clapboard). Vers l'intérieur, on trouve d'abord des planches embouvetées placées horizontalement puis une finition en carton ciré épais ». * « Devis et description des ouvrages à faire et de matériaux à fournir pour la construction de dix maisons à être bâties à Val-Jalbert » (A.N.Q.C. Fonds Mgr Victor Tremblay dossier 756.5); PICARD, François. Val-Jalbert, musée à ciel ouvert, Analyse du potentiel archéologique et ethnographique du site. 15 juin 1982, 29 pages (Centre de documentation de Val-Jalbert, dossier #172).
3 Les salaires moyen des employés (entre 1915 et 1925)**
Pour une semaine de 60 heures:
Banc de scie: entre 17,00$ et 18,30$
Chambre à bois: entre 17,70$ et 21,25$
Moulin: entre 16,40$ et 20,20 $
Réparation: entre 20,00$ et 21,85$
Atelier: entre 20,40$ et 23,00$
** « Échelles des salaires payés à l'usine de Saint-Georges, 1915-1925 » 7 novembre 1925 (A.N.Q.C. Fonds Mgr Victor Tremblay dossier 756.3)
Entre mai 1924 et décembre 1925, la plupart des travailleurs sont mis à pied à la suite de déboires administratifs. Cette fermeture temporaire est suivie par une reprise fulgurante en 1926. Toutefois, le fait qu’on ne produit que de la pulpe et non du papier s’ajoute aux ennuis financiers de la Quebec Pulp and Paper Mills, nouvelle propriétaire depuis 1926. Le 13 août 1927, on arrête définitivement la production du moulin à pulpe.
Le village de Val-Jalbert qui s’était construit ─ pour et autour du moulin ─ est délaissé en quelques années. Il devient un village fantôme. En 1942, le gouvernement du Québec exproprie le site pour taxes impayées.
Depuis 1919, la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi fait partie de la compagnie de Pulpe et de Pouvoirs d'Eau du Saguenay. La compagnie, désirant augmenter ses actifs, émet des actions dont la moitié seront achetées par la compagnie concurrente Price Brother's qui peut ainsi accéder à son conseil d'administration en 1923. Suite à la démission de J.E.A. Dubuc et confrontée à des difficultés financières dans un marché de plus en plus concurrentiel, la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi est acculée à la faillite. En mars 1924, la compagnie est liquidée, ce qui affecte la Compagnie de Pulpe et de Pouvoirs d'Eau du Saguenay qui perd son principal membre. C'est donc le syndic responsable de la faillite de la CPC qui gère la pulperie de Val-Jalbert et celle de Chicoutimi. La demande pour la pulpe étant diminuée et aux prises avec un surplus de pulpe, l'usine de Val-Jalbert vivra sa première fermeture du 16 mai 1924 au 9 décembre 1925. Les ouvriers commencent à quitter leurs maisons (une trentaine) afin de trouver du travail ailleurs.
En 1926, la Compagnie de Pulpe et de Pouvoirs d'Eau du Saguenay et ses filiales (y compris la CPC) passent sous le contrôle de la Québec Pulp and Paper Mills, un regroupement de papetières québécoises dont la Price Brother's. La production reprend de plus belle et le village compte alors une population record de 950 habitants. Cette reprise sera cependant de courte durée puisque l'industrie de la pulpe est en décroissance et qu'il faudrait investir de trop gros capitaux pour transformer l'usine en moulin à papier. La pulperie de Val-Jalbert ferme définitivement le 13 août 1927. Le 30 novembre 1927, un nouveau groupe, la Quebec Pulp and Paper Corporation, devient propriétaire de l'usine et des propriétés. Elle en assure la responsabilité jusqu'à sa faillite, le 19 octobre 1942. De 1927 à 1929, 220 personnes quittent le village puis, un an plus tard, 450 autres partent. En 1930, il ne reste que 50 familles. Le 18 août 1949, le Gouvernement du Québec se porte acquéreur de toutes les installations de Val-Jalbert pour défaut de paiement de taxes. L'administration du site fermé aux visiteurs est confiée au Ministère des Richesses Hydrauliques devenu le Ministère des Richesses Naturelles en 1961.
Laissé à l’abandon, le village de Val-Jalbert renaît au cours des années 1960. Aujourd’hui, il accueille les touristes et figure parmi les plus beaux attraits de la région avec ses multiples vestiges qui ont traversé le temps et qui font l’objet de circuits de visite uniques.
À partir de 1960, l'Office du Tourisme de la Province de Québec (futur Ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche) assure la gestion du site. Les visiteurs sont dès lors admis. Des travaux de restauration et d'aménagement comme des sentiers, des escaliers et la consolidation des rues sont amorcés. Entre 1960 et 1986, la rénovation de plusieurs bâtiments est entreprise dont le moulin, l'hôtel, le couvent, l'église, le presbytère et des maisons. Le réseau d 'aqueduc et d'égouts, de même que l'électricité sont remis en fonction à l'intérieur du village et au moulin.
En 1987, le site est cédé à la Société des établissements de plein-air du Québec (SÉPAQ) qui a comme mission d'assurer la gestion, l'exploitation et le développement récréo-touristique du Village historique de Val-Jalbert. Depuis 1998, la MRC Domaine-du-Roy s'est jointe à la SÉPAQ dans la gestion du site.
Présentement, le site emploie annuellement une quarantaine d'employés, le double durant la saison estivale. Plus de 60 000 visiteurs s'y rendent chaque année, profitant de diverses activités d'animation, de visites guidées, de reconstitution théâtrale de la vie d'autrefois au village, d'hébergement à l'hôtel, des maisons rénovées, dans des mini-chalets et au camping. Le chiffre d'affaire annuel est d'environ deux millions de dollars. Le Village historique de Val-Jalbert est maintenant considéré comme l'un des plus beaux attraits de la région.
La Corporation du Parc Régional a obtenu en 2009 l’accord du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCF), de Développement économique Canada et de la municipalité régionale de comté (M.R.C) du Domaine-du-Roy ─ propriétaire actuel du site ─ pour financer un projet de 19, 7 M$ visant la revitalisation complète du Village historique de Val-Jalbert, tant au niveau de ses infrastructures que de son interprétation et de l’expérience touristique sur le site.
Pour ce faire, plusieurs bâtiments ont été restaurés, le cadre naturel du site a été mis en valeur et le programme d'interprétation a été amélioré. L’innovation se déploie dans toutes les facettes de l’expérience du visiteur, du site Internet jusqu'au retour à la maison. Tout a été revu et modifié pour offrir un séjour mémorable. Un pavillon d'accueil moderne a été construit. Des investissements majeurs ont permis de restaurer, protéger et mettre en valeur le moulin, où un nouveau circuit d'interprétation est aménagé. On peut désormais admirer la magnifique chute Ouiatchouan sur une plate-forme en verre. En forfait hébergement, des chambres de grand confort et une restauration haut de gamme complètent une offre de qualité supérieure.
Ces améliorations ont permis au Village historique de se distinguer aux Grands prix du tourisme canadien, aux Grands prix du tourisme québécois et auprès de la Société des musées du Québec.
Nous vous invitons à vous procurer l'un des ouvrages traitant de l'histoire de Val-Jalbert à la boutique de souvenirs au magasin général .